Une assistante en pharmacie de Saint-Boniface aide une mère ayant accouché dans le stationnement de l’hôpital

Vanessa Reina Regier

Les membres du personnel de l’Hôpital Saint-Boniface font l’éloge d’une de leurs collègues qui est intervenue pour aider un couple dans le besoin après un long quart de travail lors de la longue fin de semaine de la fête du Canada.

Vanessa Reina Regier, une assistante en pharmacie, quittait l’hôpital le soir du 3 juillet lorsqu’elle a aperçu un homme appelant à l’aide.

« Je sortais de l’entrée sud lorsqu’un homme m’a approchée dans le stationnement de l’urgence », dit-elle.

« Il semblait terriblement angoissé et m’a demandé si j’étais infirmière. Je lui ai dit non et il est reparti en courant vers son VUS. »

Vanessa a compris que quelque chose n’allait pas et a soudainement entendu un bébé pleurer.

«Dès que j’ai entendu le bébé pleurer, j’ai couru jusqu’au véhicule et j’ai vu un bébé dans ses mains et sa femme qui pleurait dans le siège arrière du véhicule. »

« C’était évident qu’elle venait d’accoucher, car le cordon ombilical était encore relié à elle et au bébé », déclare-t-elle.

Vanessa dit que son instinct maternel a pris le dessus, car elle savait immédiatement qu’elle devait s’assurer que la mère et bébé sont sécurité.

« Il m’a tendu le bébé qui est couvert de sang et je lui ai demandé s’il avait une couverture ou une serviette pour y envelopper le bébé et il m’a dit qu’il n’en avait pas. Les deux étaient de toute évidence en état de choc », affirme-t-elle.

« J’ai remarqué qu’il portait un t-shirt et je lui ai demandé de l’enlever afin que je puisse l’utiliser pour nettoyer et envelopper le bébé. »

L’homme a ensuite couru dans l’hôpital pour demander de l’aide et Vanessa est restée dans le véhicule.

« Je voulais réconforter la mère et elle ne cessait de s’excuser pendant que je tenais son bébé. »

La femme a remercié Vanessa d’être restée avec elle et lui a demandé si c’était un garçon ou une fille.

« Je ne pouvais pas croire ce qui se passait », avoue Vanessa.

« Durant toute incroyable situation, j’étais abasourdie qu’elle ne sache pas le sexe de leur bébé. J’ai regardé le bébé et lui ai dit qu’ils avaient une petite fille. Elle a souri et a crié à son mari qu’ils avaient une fille. »

Vanessa dit qu’elle est bénie d’avoir pu prendre part à un moment si précieux.

« C’est fantastique que j’aie été la première personne à lui révéler le sexe de son nouveau-né. »

Vanessa raconte que dès que les médecins et les infirmières sont arrivés dans le stationnement, ils ont pris la situation en charge et ont amené la mère et le bébé en civière jusque dans l’hôpital.

Elle n’a jamais su le nom de la mère et le regrette, car elle aurait aimé les voir pour s’assurer que la petite famille se portait bien.

« Tout s’est produit tellement rapidement. Je tentais de rester concentré et j’agissais sous l’effet de l’adrénaline, alors je n’ai même pas pensé à lui demander ses coordonnées. »

Vanessa dit que cette expérience a eu un impact émotionnel sur elle et qu’elle est fondue en larmes lorsqu’elle fut enfin dans sa voiture.

« Je crois que lorsque j’ai su que la mère et le bébé étaient dans les mains des médecins, j’ai enfin pu relaxer et me détendre et c’est là que je me suis mise à pleurer. »

Vanessa dit qu’elle était épuisée.

« J’étais couverte de sang, alors j’ai enlevé mon uniforme et j’ai conduit jusqu’à la maison dans mon soutien-gorge de sport », dit-elle en riant.

Les collègues de Vanessa ne sont pas étonnés qu’elle se soit lancée dans le feu de l’action pour venir en aide à cette famille.

« Vanessa a toujours été une personne aimante et bienveillante qui serre chaleureusement ses collègues qui en ont besoin », affirme sa collègue Bev Alexiuk.

« Toutefois, ce jour-là, elle est allée bien au-delà de son devoir en appuyant cette petite famille dans cette circonstance extraordinaire. Nous sommes si fiers de Vanessa et de sa capacité à se lancer dans le feu de l’action pour venir en aide! »

Vanessa dit qu’elle est fière de savoir qu’elle a aidé une famille dans le besoin.

« Quand j’y pense, je me sens chanceuse d’avoir été au bon endroit et au bon moment, et je suis vraiment heureuse d’avoir été en mesure d’être là pour cette famille. »